Let it Rain... [pv Adenora & Calvin]

Cameron était en train de marcher le long du ranch en regardant d’un œil inquiet le ciel se couvrir de nuages. Elle passa une main sur sa nuque comme pour se masser les muscles de son cou avant de froncer les sourcils pour observer au loin sa cousine en train de galoper sur l’un des chevaux sous le regard attentif des moniteurs. La plupart des étudiants s’étaient donnes rendez-vous au Ranch afin de pourvoir admirer les nouvelles bêtes que l’ile venait d’acquérir pour leur divertissement. Certains, comme Jersey n’avaient pas hésité à monter les plus anciennes, déjà dressées, tout en criant leur exaltation. Cameron quant à elle préférait observer les autres monter, même si elle avait eu une bonne formation équestre. De nouveau le ciel qui était devenu gris attira son attention, alors qu’elle se penchait pour arranger ses bottes de cow-boy que Calvin lui avait offert l’été dernier, alors qu’ils rentraient du Texas après un mois à vivre dans le ranch d’un de ses oncles. Il était vrai qu’ils s’étaient beaucoup amuses, comme a leur habitude, mais Cameron n’était pas une fille de campagne ; elle aimait sa vie de citadine et tout le bruit que les grandes villes comme New York ou Londres pouvaient engendrer. Elle avait apprécie le calme de Laredo mais n’avait pas pu se faire au climat aride de la région ni au manque de développement urbain. Aussi avait-elle entraine Calvin a San Antonio qui se trouvait a des heures de route de la ville du sud du Texas. Elle avait profite de l’ambiance de la ville avant de se lancer a la conquête de Dallas et d’Austin. A Austin ils avaient parcouru les boites de nuits qui se dressaient toutes sur la même avenue, avaient fait les magasins, dormi à l’hôtel…et bien des choses encore. Comme toujours. Évidemment il leur avait fallu regagner le ranch et aider à prendre soin des bêtes dans l’étable. Très instructif, mais au combien moins intéressant que de se déhancher sur les pistes du Prergatory !

Cameron soupira à ces souvenirs heureux et tourna la tête instinctivement vers sa droite. Elle vit Calvin passer par-dessus la barrière et courir en direction de sa cousine, un sourire charmeur sur les lèvres. Même à distance, Cameron savait ce que cela signifiait : il comptait relancer sa cousine. Une ombre passa devant les yeux de la jeune anglaise avant qu’elle n’hausse les épaules. Après tout, elle et Calvin n’étaient pas en couple, et chacun pouvait sortir avec qui il voulait. Alors… pourquoi le fait que Calvin s’intéressa à sa cousine lui donnait envie de crier de rage ? Elle n’en savait pas. Et refusait de chercher une explication. Elle secoua la tête. Bientôt de grosses gouttes d’eau se mirent à tomber sur l’ile, et Cameron leva la tête vers le ciel, comme pour accueillir cette pluie. Puis se ressaisissant, elle se mit à courir vers la grange, qui était assez retirée du Ranch, mais lui garantirait un abri le temps que la pluie cessa. Elle réussit à atteindre la grange avant que la pluie ne se mette à tomber en un rideau épais, de sorte qu’il était impossible de voir quoi que ce soit.

Cameron se laissa tomber sur la paille sèche et soupira d’aise, alors qu’elle s’étendait de tout son long. Elle allait s’assoupir lorsque le bruit d’un cheval se fit entendre a l’entrée. Cameron se releva sur ses coudes, pour voir qui allait venir la rejoindre dans son abrita. Bientôt deux personnes firent leur entrée : Calvin et une autre fille que Cameron ne connaissait pas, mais elle savait celle-ci norvégienne, car l’ayant aperçu une fois à trainer du cote des bungalows réservés aux Styrkes. Elle haussa un sourcil en se demandant ou Calvin avait bien pu laisser sa chère cousine ? Un sourire se dessina alors sur ses lèvres alors que leurs regards venaient à se croiser. Une onde passa alors entre eux, comme a chaque fois qu’ils se trouvaient a proximité l’un de l’autre. Qui plus est Calvin était complètement trempe et son t-shirt lui collait au corps, révélant sa musculature et son corps de rêve. Elle laissa échapper un léger soupir avant de reporter son regard sur Adenora Thaïs dont elle ignorait le nom.

On dirait qu’on va passer un bon bout de temps ici…dit-elle alors comme pour rompre le silence.